Les livres ne sont pas que des armes de savoir [Feat. Teodora L. Svensson]

par **Pinocchio Veritas** Lun 26 Mai - 12:44

Feat : Teodora

Je ne suis pas un tapis

Pino était confortablement installé. Bon, les meubles étaient ce qu'ils étaient, 'fallait pas croire qu'ils étaient au Ceasar Palace non plus. Mais lorsque vous reveniez d'une mission que vous aviez passé dans un taudis aux relents d'urine et d'égouts, un mouchoir poussiéreux peut devenir le plus divin des sièges !

Plissant les yeux et se les frottant du pouce et de l'index, Pino repoussa l'ouvrage où les lignes semblaient tanguer au fur et à mesure qu'il s'abîmait dans sa lecture. Autant il aimait bien les missions qui lui permettaient de respirer un nouvel air (enfin, celui de la mission précédente, il s'en serait bien passé), autant avoir à rattraper les heures auxquelles il n'avait pu assister le gonflait, mais d'une force...

Il finit par repousser complètement le livre, son coude butant contre la pile branlante qu'il avait constitué plus tôt, soupirant aussi fortement qu'il le pouvait. Il rattrapa les volumes déséquilibrés sans les regarder, tentant de se remémorer ce qu'il venait de lire. Son absence -même si elle n'était pas de son ressort- n'était aucunement valable pour l'excuser pour l'examen qui approchait. Saleté.

Il en était à cette réflexion lorsqu'il se balança soudainement sur sa chaise, ne faisant pas attention au fait qu'il bouchait ainsi le passage par intermittence. Son cas l'intéressait bien plus, comme tout égoïste qu'il était.

C'est pour ça que lorsqu'il se retrouva au sol, chaise comprise, une fille quelconque prenant ses aises sur son torse, il n'était pas sûr de comprendre ce qu'il venait de lui arriver.

- Ça va ? Je te gène pas trop ? demanda-t-il de sa voix la plus froide.

Il tenta de la repousser, de la jeter sur le côté, se moquant bien si elle s'était fait mal au passage. Ils n'étaient pas dans un monde sucré et tout rose, si une simple chute la faisait pleurer, c'est que c'était juste une faible et qu'elle n'avais pas sa place ici.

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par **Teodora L. Svensson** Lun 26 Mai - 20:06

Les livres ne sont pas que des armes de savoir

Pinocchio Veritas & Teodora L. Svensson

Aujourd'hui, et ce comme bien souvent, Teodora squattait pacifiquement la bibliothèque de la St Leigh School. Quoique, ses déplacements incessant évoquaient certainement bien plus le butinement d'une abeille que l'attitude paresseuse des autres étudiants présent dans la salle. Elle ne traînait donc pas, mais s'activait comme une petite ouvrière dévouée envers sa souveraine. Farfouillant à droite à gauche, elle rangeait tous les livres inutilisés qui lui tombaient sous la main, plutôt pour noyer son ennui quotidien que pour se montrer serviable envers les documentalistes. Ainsi, elle trottinait entre les tables, zigzaguait parmi les étagères les bras chargés d'imposantes piles de romans ou de manuels scolaires.

Arrivée deux heures et demi au par avant, la demoiselle avait profité de son activité pour observer les quelques lecteurs à travers les rayonnages poussiéreux, n'offrant pas une seconde de répit à ses petites cellules grises d'espionne. Elle avait jusqu'à présent évalué les tic de chaque individus présent, enregistré leurs caractéristiques morphologiques principales et avancé de maigres suppositions vis-à-vis de leur Maison et classe respective. Elle dénombrait ainsi trois loups solitaires, un petit groupe ricanant de six serpents et deux renards, ainsi qu'un couple de corbeaux conspirateurs. Tout ce beau monde était désormais "fiché" pour la jeune suédoise, classé selon de nombreux critères au fin fond d'un labyrinthe de neurones.
Il restait cependant un individu dont elle n'arrivait pas à tirer grand chose. Relativement mince, de taille moyenne, il avait les yeux dorés et les cheveux brillants. Visiblement sans compagnie, il avait le comportement d'un loup et pourtant, une petite voix soufflait à la demoiselle qu'il n'en était pas un. Teo s'en désintéressa malgré cela bien vite, elle avait d'autres chats à fouetter, en l'occurrence une encyclopédie en trois volume, une demi-douzaine de polars nordiques et quelques classiques de science-fiction à caser.

Cependant, plutôt que de s'obscurcir la vue par le biais de toute cette paperasse, la frêle suédoise aurait bien fait de prêter plus attention aux faits et gestes du jeune homme, car tandis qu'elle serpentait entre les meubles, l'élève lassé de ses leçons se balançait doucement sur sa chaise et tous deux se rencontrèrent plutôt violemment.
Ainsi, la pauvre Teodora se retrouva avachit sur l'inconnu, dans une position plus ou moins disgracieuse. Mais une poignée de seconde plus tard, il l'envoyait à nouveau balader sans la moindre attention délicate. Si il ne s'était pas montré particulièrement grossier, la demoiselle se serait sûrement confondue en excuses et aurait disparu sans demander son reste, mais les paroles qu'il lui jeta à la figure la piquèrent au vif.

"Hum.. Je vois qu'en plus d'être habile, monsieur se trouve être un gentleman!" rétorqua t-elle en grimaçant.

Tout en ponctuant son bref discours d'un grognement agacé, elle commença à rassembler les ouvrages éparpillés sur le sol.

par **Pinocchio Veritas** Jeu 29 Mai - 19:42

Feat : Teodora

Fuuuis

Tu sais ce qu'il te dit monsieur ? Pino eut du mal à ne pas être encore plus désagréable qu'il ne l'était en ce moment précis. Et il pouvait l'être bien plus, faîtes-lui confiance... Mais il valait mieux se contrôler et filer droit si il ne voulait pas se faire virer de la bibliothèque. Surtout qu'il devait absolument assimiler l'entièreté des bouquins qu'il avait sorti des rayons et empilés dans son coin de travail. Si il ne le faisait pas ? Eh bien, très simple : sa moyenne allait chuter. Et il pourrait être suspendu des missions. Ou, pire... rétrogradé...

Pino réprima le frisson qui naquit à ce mot. Et cette planche à pain qui avait prise ses aises sur lui... Manquerait plus qu'elle interprète mal ce réflexe d'angoisse et lui fasse un scandale d'une manière ou d'une autre.

Finalement, elle recula encore plus et entreprit de ramasser sa charge éparpillée. Pino se leva et ramassa sa chaise, la retapant un peu au passage car elle avait un peu souffert de la chute, elle aussi, et comptait s'y asseoir. Il s'agenouilla avant et tendit à sa collègue quelques uns des livres les plus proches de sa personne, évitant son regard. Pas vraiment de la gène, juste qu'il était ainsi. Sa manière d'être. Sa manière de faire.

-J'suis peut-être pas un gentleman, mais plus vite t'as tes bouquins, plus vite tu décarres de mon périmètre.

De toutes façons, Pinocchio n'était un beau parleur que durant des missions. Pas avant, pas après, mais bien pendant. Ses équipiers étaient bien obligés de faire avec. C'était certes pas un cadeau, mais au moins il faisait son travail de manière efficace et rapide. Pour les montants d'argent, ce n'était pas eux qui fixaient les tarifs. De plus, ils étaient déjà nourris, blanchis et logis. Que demander de plus ? L'argent de poche, ça se trouve sur les cadavres, ça aide à camoufler les assassinats et autres passages à tabac en vols de la petite semaine.

- Allez, ouste.

Il reprit place sur sa chaise, tentant de se recentrer sur ces satanés théorèmes stupides.

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par **Lukas Sparrow** Sam 31 Mai - 9:38

Intervention MJ

PNJ : La bibliothécaire

Alors que la bibliothécaire était sur son ordinateur à mettre à jour la liste des ouvrages présent dans les étagères de son territoire. Elle entendit un fracas. Des livres étaient tombé ! C'était impardonnable ! Elle se leva et se dirigea vers le lieu du crime ! Elle vous tombe dessus !

Puis je vous aider ?

La bibliothécaire parlait avec un ton sévère.

par **Teodora L. Svensson** Lun 2 Juin - 19:08

Les livres ne sont pas que des armes de savoir

Pinocchio Veritas & Teodora L. Svensson

Contrairement à la première impression que Teodora avait reçue du jeune homme, le second geste de celui-ci fut finalement plutôt serviable, même si il ne fit que lui redonner quelques uns de ses livres. Agréablement surprise, la demoiselle ne prit pourtant pas la peine de le remercier. Elle conserva sa mine renfrognée et ne lui offrit pas le moindre regard, espérait-elle vainement qu'en l'ignorant, il disparaîtrait? Généralement cette ridicule technique de l'autruche ne fonctionnait guère... Elle décida pourtant de l'employer, et ce malgré le nombre cuisant d'échecs rencontrés suit à l'utilisation de ce stupide stratagème.
La jeune suédoise se dépêcha de récupérer ses affaires, elle voulait quitter la "scène de crime" au plus vite, car, suite au grand fracas provoqué par leur chute, tous les regards des occupants de la pièce s'étaient jetés sur eux, affichant un étrange mélange de mépris et d'amusement. Ils étaient surtout satisfaits de la brusque évaporation du calme qui régnait en maître dans la pièce. Pauvre Teo, elle qui détestait particulièrement se faire remarquer, elle qui faisait toujours son possible pour passer inaperçue, pour se faire oublier, elle était à ce moment même sous le feu des projecteurs.

Tandis qu'elle finissait de ramasser ses livres, elle eut l'impression que le laps de temps qui s'écoulait été interminable, et, lorsqu'elle attrapa enfin le dernier roman écrasé sur le sol, elle poussa un faible soupir de soulagement. Bien naïve été la demoiselle car ce petit incident n'était que le début d'une suite d’événements tous plus bruyants les uns que les autres. En effet, au moment où elle se relevait, les bras à nouveau encombrés d'un chargement dangereusement chancelant, une bibliothécaire apparue brusquement face à elle. La vieille femme à l'air aigri semblait avoir surgir de nul part, tel un diablotin éjecté de sa boîte. Ses yeux furibonds lançaient des éclairs, son ton cassant n'encageait pas à répondre à sa question, par ailleurs, ses quelques mots signifiaient certainement bien plus "Sortez immédiatement d'ici avant que je ne vous étouffe" qu'autre chose. Habituellement, Teo se serait éclipsée sans demander son reste, murmurant peut-être un timide "Non" à peine audible ou quelque chose dans ce genre, mais ce jour là, elle choisit de rester planter là bêtement. Puis, gênée par l’insistance du regard de la documentalistes, elle s'empara de la chaise située à côté du jeune homme et répliqua sur un ton particulièrement inapproprié:

" Non, non, c'est bon merci! J'aidais juste mon ami à faire ses maths -ce n'est pas une flèche- et j'ai bêtement glissé"

Allez savoir où la maladroite a-t-elle été recherché cette idée saugrenue, -elle, aider cet idiot?- mais quelques secondes plus tard, tandis que la vieille bibliothécaire s'éloignait peu convaincue, elle faisait mine de se plonger parmi les équations et baragouinait des explications vis-à-vis de tel ou tel théorème.

par **Pinocchio Veritas** Dim 8 Juin - 11:03

Feat : Teodora

Non, mais, sérieusement...

Alors, si il faisait comme ça... Et comme ça... Peut-être que...?

Non, définitivement, non, un résultat pareil ne pouvait être possible.

Pinocchio soupira, repoussant légèrement son cahier de brouillons, hésitant à mettre de côté les matières mathématiques. Mais remettre à plus tard ne changerait rien au fait qu'il n'y arrivait pas. De plus, c'était courir le risque d'oublier de terminer les exercices...

Un instant, l'Italien laissa son regard d'or se promener aux alentours. Si la volonté initiale était de s'assurer que la fillette était partie, il ne put s'empêcher de capter l'attention des autres. Il ne fallut pas longtemps aux deux autres Raven pour détourner les yeux, connaissant soit sa réputation soit sa personnalité. C'est la même chose ? Pas grave, le résultat était là. Quand aux autres... Il n'est pas trop difficile d'effrayer les Fox d'un regard aussi pénétrant que glacial. Il vaut mieux laisser les Wolf ricaner comme de gros débiles et ignorer les Snake. Pas vraiment les groupes de personnes à se mettre sur le dos, bien que Pino ait à revendre de la dangerosité.

Mais bon, la bibliothèque, bien qu'étant de la possession de St Leigh School, restait le territoire des bibliothécaires, féroces personnes capables des arts les plus sombres afin de châtier l'impudent qui oserait braver les diverses interdictions implantées en ce lieu. Comme faire du bruit. Ou abîmer les ouvrages qui sont si chers à leurs cœurs.

C'est pour cette raison que Pinocchio ne fut même pas étonné de l'apparition soudaine ~~du démon~~ de la bibliothécaire, sûrement attirée par le raffut occasionné par l'incident plus tôt. Et puis, quel Raven ferait-il s'il n'était pas capable de percevoir l'arrivée imminente de quelqu'un.

Le stylo tapotant le bord de ses lèvres, Pino se désintéressa de la scène -aucun intérêt de voir cette gamine se faire humilier- et tenta de se reconcentrer sur la leçon. Pourquoi n'arrivait-il pas à saisir un truc pareil ?

Mais le raclement de la chaise à ses côtés le fit de nouveau sortir de ses pensées mathématiques. On s'en prenait à son espace vital ! Qui était l'intrus ? Ah... Encore elle... Elle n'a aucun instinct de conservation ou quoi ?

- Je t'ai déjà dit de me lâcher la grappe, siffla-t-il entre les dents, de manière à ne pas être entendue par l'autre cerbère.

Il ne put pourtant s'empêcher de tendre l'oreille aux explications, autant pour donner l'impression d'une aide studieuse que parce qu'il était désespéré. Au point où il en était, il pourrait même demander à Ace de l'aide....

Ah ouais, quand même...

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par **Teodora L. Svensson** Ven 13 Juin - 17:10

Les livres ne sont pas que des armes de savoir

Pinocchio Veritas & Teodora L. Svensson

Si jusque là Teo avait été royalement ignorée par son "ami nul en maths", ce charmant individu lui glissa une phrase délicate -tout à fait à son image- tandis que tous deux observaient d'un regard méfiant la bibliothécaire qui s'éloignait à pas feutrés. Une fois la "dangereuse créature" hors de leur champ de vision, la brunette, qui s'apprêtait finalement à ranger sa pile de livres, ne pu s'empêcher de jeter un bref coup d'oeil aux exercices qui semblaient tant agacer le jeune homme à la mèche rebelle. Si elle les jugea enfantins, celui-ci avait réellement l'air contrarié et, à la vu de ses multiples tentatives erronées concernant tel ou tel problème, la petite renarde silencieuse ne pu qu’esquisser un sourire discret mais narquois. Une fois cette courte moquerie envolée, la demoiselle soupira longuement et, poussée par un soudain -mais surtout inhabituel- élan de culot -ou de bonté?-, elle arracha le stylo des mains de ce galérien dont elle avait prit pitié, puis corrigea deux ou trois fautes de calculs qu'il avait semé sur le papier. Tout en réécrivant certains théorèmes, elle ne pu résister à l'envie de lui cracher un commentaire peu sympathique:

"T'es vraiment un boulet! J'espère que tu es meilleur en langue qu'en logique!"

Ces quelques mots, elle ne les voulait pas particulièrement méchants, ils s'étaient échappés tous seuls de ses lèvres rosées. C'était une remarque insignifiante mais qui avait tout de même désirée exister.

Si elle s'était relevée et avait récupéré une énième fois un ou deux ouvrages, Teodora s'assit à nouveau au côté du corbeau et se plongea avec sérieux parmi les problèmes. Les sourcils froncés, la jeune fille s'était rapidement coupée du monde extérieur. Enfermée dans une petite bulle bien à elle, elle poussait ses minuscules cellules grises à la réflexions, celles-ci étaient d'ailleurs bien mécontentes d'abandonner leur douce rêverie pour du travail supplémentaire. Penchée sur les cahiers, griffonnant de-ci de-là des racines carrées, remontant de temps à autres ses épaisses lunettes, elle ressemblait parfaitement au cliché de l'élève studieuse: associable, un peu aigrie et souvent méprisante avec ceux qui l'entouraient sans cependant la comprendre.
La jeune suédoise n'avait pas comme certain un don indéniable pour les chiffres, elle travaillait juste ce qu'il fallait pour comprendre et pouvoir manipuler ce qui pouvait lui être utile.

par **Pinocchio Veritas** Lun 16 Juin - 16:07

Feat : Teodora

Occupons-la

Va-t'en madame. Va-t'en.

On peut être un Don Juan dans le cadre des missions et un répulsif humain en dehors. Ou alors Pino était sacrément schizophrène. Bah, l'un n'empêchait pas l'autre.

Je déteste les maths – je déteste les maths – je déteste les maths – je dé...

Hey, mon stylo !

Foudroyant de son plus beau regard la voleuse -mais qu'attendre de plus d'une Fox ?- Pino la regarda raturer et modifier les exercices qu'il avait péniblement réalisé. En fait, il aurait dû commencer par la géographie. C'est cool, ça la géographie.

D'ailleurs, si vous regardiez bien son emploi du temps, Pino ne devrait pas avoir de maths. Mais son niveau était tel que le cadre enseignant le forçait à s'y exercer. Sûrement le prof d'anglais qui en avait assez de compter les poignées de cheveux qu'il s'arrachait dès que l'Italien s'amusait à massacrer cette langue qu'il jugeait infâme.

Mais le pire, encore plus de la facilité de la renarde, c'est ce petit sourire qu'elle arborait qui lui donnait de le lui arracher à coup de... De n'importe quoi, uffa ! Tiens, le compas juste là, peut-être ?

À gestes lents, les longs doigts fins s'approchaient du la nouvelle arme, les yeux dorés jetant de rapides regards en direction du voisinage enduré afin de s'assurer qu'elle ne remarquait rien de son petit manège.

- Je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre de ma maîtrise des langues. Tu veux peut-être que je te le prouve ?

Il n'y avait aucune vanité dans ces propos, tout juste de la moquerie et un double sens volontaire. Jouer de ses charmes était... assez courant du côté des Raven. Ce n'était pas obligatoire, jouer du couteau et des menaces pouvaient faire une grande partie du boulot, mais bon...

Manipuler les gens en les séduisant était encore plus hilarant. Particulièrement lorsqu’ils s'en rendaient compte, le cœur brisé. Et parfois le corps avec.

Pino sortit de ses pensées lorsque la chaise à ses côtés vibra. Elle s'était donc absentée ?

De toutes façons, elle était tellement absorbée par les exercices qu'il pourrait être en train de s'envoyer en l'air juste à côté qu'elle ne sourcillerait presque pas. Ou pas du tout.

Soupirant, il la laissa dans son coin, préférant se plonger dans le livre d'une autre matière. Elle était complètement absorbé par ces chiffres débiles, grand bien lui fasse, que ça l'occupe ! Lui, il avait du vocabulaire russe à apprendre.

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par **Teodora L. Svensson** Lun 16 Juin - 19:43

Les livres ne sont pas que des armes de savoir

Pinocchio Veritas & Teodora L. Svensson

Engloutie par un monde où Pi était un souverain chimérique, Teo avait l'air profondément absorbée par les ribambelles de nombres qu'elle transcrivait sur le papier. Cependant, si la jeune renarde semblait se trouver à des années lumières de la bibliothèque où elle était en réalité, elle observait discrètement tout ce qui se tramait autour d'elle. Ainsi, l'énigmatique manœuvre qu'entreprit son voisin ne lui échappa guère. Par ailleurs, elle jugea l'idée d'utiliser un compas en guise d'arme blanche tout à fait saugrenue. Celui qui avait fait mûrir ce plan stupide du s'en rendre compte car il l'abandonna visiblement assez rapidement.
Cette action insensée renforça l'avis déjà fortement négatif que la demoiselle c'était faite de l'idiot avachit à ses côtés. Quelques instant plus tard, le crétin en question lui adressa quelques paroles risibles qui prouvèrent une énième fois à la suédoise que le dédain qu'elle lui portait été amplement mérité. Elle se retint malgré tout de lever les yeux au ciel, de soupirer avec lassitude ou de le foudroyer du regard, elle ne délaisserait pas ce problème mathématique pour les beaux yeux d'un imbécile, aussi charmeur soit-il.

Le corbeau comprit probablement que son manège enfantin n'affectait pas Teo car, tel un gamin trop gâté, il se désintéressa d'elle bien vite pour se plonger à son tour dans un autre manuel ennuyeux. Ce calme soudain fit le plus grand bien à la brunette au visage de pierre qui, malgré son air impassible, aurait bien giflé l'abruti au risque de se voir rendre le coup. Il était en effet quasiment certain qu'un idiot de son espèce n'était guère un gentleman plein de délicatesses vis à vis des jeunes filles. Heureusement pour elle, la renarde possédait un sang-froid résistant à toute épreuve, ou presque, et le comportement puéril du jeune homme ne la fit pas sortir de ses gonds.

La demoiselle inscrivit un résultat final das le cahier et referma celui-ci bruyamment. Les équations et les théorèmes la laisseraient tranquille pour un moment désormais. Curieuse et surtout surprise par le silence studieux qui émanait de son voisin, elle ne résista pas à l'envie de jeter un regard furtif dans sa direction. Oh, bien sûr, elle aurait pu tout bonnement s'en aller et enfin terminer son travail de rat de bibliothèque, mais elle choisit tout de même de s'inquiété de l'occupation du corbeau.

"Du russe? Laissa-t-elle s'échapper en grimaçant. Tu ne comprend même pas les équations basiques de ce bouquins et tu apprend le russe? Ah, mais j'oubliait que Monsieur n'a jamais entendu quelqu'un se plaindre de sa maîtrise des langues! Enfin, permet moi d'en douter..."

par **Pinocchio Veritas** Dim 22 Juin - 13:33

Feat : Teodora

Chacun sa place

Il lui jeta à peine un regard au-dessus de la couverture fatiguée, preuve si besoin est de son assiduité.

- Ce qu'on attends de moi, c'est la magie des mots, la manipulation orale. Pas de la comptabilité ou de la gestion de fond. Chacun à sa place et nos missions seront bien menées.

Il battit exagérément des cils tout en parlant, entortillant une mèche de cheveux autour de l'index et avança la bouche en une moue boudeuse.

Il reprit son habituel air neutre un peu méprisant et reprit sa lecture. Il buttait toujours sur certains lettres, rendant l'apprentissage difficile. Mais c'était cet espèce de défi qui le motivait à améliorer ses connaissances linguistiques et à élargir son panel dialectal.

- Sinon, si tu es incapable de reconnaître un sous-entendu, je n'y suis pour rien, pauvre petite chose. En tout cas, les rares fois où j'ai pu écorcher les mots ou que je me suis fait trahir pas mon accent, on ne m'en a pas tenu rigueur.

Il est tellement adôrable, comme s'amusait à dire les jeunes bourgeoises un peu naïves à qui il faisait du gringue.

Il tourna distraitement la page, remettant une mèche derrière son oreille et glissa un regard sur les rayonnages classés avec soin.

Il serait bien partit si... elle ne lui faisait pas ses devoirs et que l'autre vieille chouette ne les fixait pas avec l'intensité d'un molosse devant un jambon.
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