Boulets in Black [Feat. Ace Lugli]

"Simmer down, simmer down
They say we're too young now to amount to anything else
But look around
We work too damn hard for this just to give it up now
If you don't swim, you'll drown
But don't move, honey "

la musique battait à haute dose directement contre les tympans de poil de tomate qui écoutait le nouveau tube de son groupe australien préféré tout en secouant doucement la tête au rythme de la batterie. Un sac lourd entre les jambes et adossé contre la fenêtre du bus il n'avait aucunement conscience de l'état d'esprit de son si cher ami. Quand il tournait la tête pour lui offrir son sourire confiant et amical en tout point, il ne voyait pas l'italien bouillonnant sous le poids de son sac et de la présence de son coéquipier. Non, lui il voyait, Pinopina, un petit italien trognon et un peu trop sérieux pour une mission comme celle-ci. Qu'elle qu'aurait été la mission il aurait sauter sur l'occasion pour l'accompagner, profitant de l'aubaine. Personne ne s'était encore présenter pour l'accompagner au grand Damne de Pi-chi. Ses yeux lorgnèrent sur la petite mèche qui formait une jolie boucle et il se mordit les lèvres, le regard pétillant de malice. Il avait VRAIMENT envi de tirer dessus, de la tripoter, de l'entortiller entre ses doigts, de découvrir tout les secrets de cette seule mèche rebelle. La dernière fois il s'était retrouvé un canon entre les yeux et fusillé à l'état de passoire par le regard assassin de son best-friend.

Son coéquipier avait la tête tourner ce qui l'empêchait d'atteindre ses doux cheveux. Mais il la fixait comme Tom fixe l'alléchante souris Jerry et plonger dans sa contemplation, il n'entendit même pas l'italien s'adresser à lui. Quand il se rendit compte que les lèvres de Pini avait bouger mais qu'il n'avait réellement rien capté, il se redressa et frotta ses cheveux par réflexe et répondit avec un de ses sourires stupidement heureux.

- heu ouai t'inquiète !

Il oublia un peu la présence de la mèche tentatrice et poussa du bout du pied le sac devant lui. Il sentit a travers la semelle et le tissu solide et noir, le métal de son équipement. Qu'elle était la mission déjà ? Trouver un sale type, suivre le dit sale type, protéger le même type, faire les fouines dans son dos et enfin repartir gaver comme des oies d'infos. Mais rien de plus simple ! … quand on ne s'appelle pas Ace. Sérieusement il aurait dut lire le contrat AVANT de signer. Est-ce qu'il était seulement potable avec sa tête de punk rouge et sa dégaine de délinquant de lycée ? Bah si le vieux est pas cotent il fera avec et puis merde.

- on descend là.

- huuh ?

Suite à sa réponse remplie d'intelligence, il sortit de sa rêverie et vit par les portes ouvertes du bus l'entrée de la gare. Merde ! Mais c'est qu'il partait sans lui en plus ! Attrapant son sac à la volée, il sortit du bus a temps avant qu'il ne ferme les portes. Encore un peu et le pauvre Pino aurait été séparer de son suprême coéquipier ! Il aurait certainement été triste... en tout cas Ace, oui. Il suivait son ami de près, le regard vagabondant à la recherche de la cible. Alors que Pino se préparait mentalement à la rencontre, lui s'était plutôt le mode « improvisation totale ». Si agir comme un garde du corps lui réussissait, il ne valait mieux pas qu'il ouvre trop la bouche... sa plus grande bêtise est certainement d'être né avec des cordes vocales, puisqu'il ne peux s'empêcher de dire au monde entier tout ce qui lui passe par la tête. Et soyons honnête, l'homme escorté n'aimerait certainement pas que Ace lui sorte sa verrue sur le front le faisait ressembler à un hindou. Ou une connerie dans le genre. S'il n'a pas de verrue, il trouverait bien un autre défaut à cet homme, quel qu'il soit.

Il avait troquer ses écouteurs par une oreillette discrète et dans un élan de sérieux transmis à leur correspondant, le chef d'équipe resté en retrait, leur position. A présent il ne restait plus qu'à cueillir leur homme. Ils le trouvèrent sur le quai, sortant tout juste du train. Ouf pas de verrue. Esquissant un sourire, il fit une pause et fit de son mieux pour effacé toute trace d'amusement sur son visage et repris a la suite de Pino', tout aussi sérieux que ce dernier... en apparence. Leur client semblait très méfiant à l'approche des deux énergumène et Ace laissa la charge à Pino de faire la causette. Il venait tout juste de remarquer les rides sur son visage qui lui faisait penser à Miss Hilda qui s'était occuper des jeunes et futurs agents de Sybil en Australie. Un peu de maquillage, une perruque et le tour est joué. [/color]

Caché derrière sa propre paire de lunette cachant ses magnifiques yeux clairs -quel gâchis ! - il observait le jeu d'acteur quasi-parfait de Pi-chio. Il savait y faire, même si de la part d'un Raven, manipuler et s'infiltrer c'est aussi facile que de gagner la course contre une mémé centenaire accroché à son déambulateur... quoi que mémé peux avoir parfois des ressources ! Quand on arrive à frapper le docteur Octopus dans la paire de lunette avec son parapluie a plus de dix mètres de hauteur, la victoire n'est plus tant assurer que ça.... mais revenons en à nos moutons et dans ce cas précis au stalker et son fantasme de toujours.

Il ne pouvait donc qu'applaudir devant la performance de Pino qui avec succès endormait la vigilance de la cible et l'attirait dans une toile d'araignée tressée par leurs soins. Piégé, ils n'avaient plus qu'à le coller comme des sangsues n'est-ce pas ? Il allait suivre la marche quand il comprit qu'on lui laissait la tache la plus … ingrate. COMMENT CA C'EST A LUI DE PORTER LES BAGAGES ! Il vit bien le regard moqueur de son ami et son visage se contracta en une grimace boudeuse et presque enfantine qui n'allait pas du tout avec le costume et les lunettes fumées à la men in black. Il dut se résoudre à prendre les valises en bougonnant quelque chose ressemblant à « merci d'avoir choisit le service Ace-bagages... gnagnagna, D'puis quand on laisse le tireur de l'équipe les mains occupés ! » c'est vrai quoi qu'elle injustice ! S'écriait intérieurement le Wolf en se cherchant des excuses via son statuts. Heureusement il râlait dans sa barbe et le bruit de la gare étouffait ses plaintes. Il suivit la chouette et l'autre men-in-italiano et reprit rapidement son sourire, le grand gaillard s'était habitué au poids supplémentaire qu'on lui avait imposé. Non loin de la gare attendait une voiture avec option chauffeur complice de la mission. Dans les rues de Londres, la voiture aux fenêtres teintée roulait dans un silence qu'Ace trouvait plus que gênant. Le stress s'accumulait en lui comme dans une cocotte minute. Il teint bon jusqu’à l'arrêt du véhicule devant un grand immeuble en plein centre de Londres. Un homme, accompagnait d'un autre bien plus charismatique, certainement le contact de leur cible, vinrent les accueillir. Le premier devait être le garde du corps du second. Ace le sut au premier regard. Droit et prêt à dégainer au moindre geste malheureux. Un vrai professionnel de la protection.... tout le contraire de lui. Ils furent invités à entrer après un passage au « scanner » de la part du garde du corps et Ace déposa les valise dans un coin.

Cette fois-ci il prit les devant, ne voulant pas encore servir de porte bagage. Il s'avança et prit le sac de 'chio en plus du sien. Ils avaient partager la charge des instruments de surveillance en plus de leurs équipement personnel, c'est pourquoi il s'empara du sac de son ami et dit avec un ton ferme et se voulant professionnel, mais sonnant bien trop impatient de s'éloigner le plus possible de là.

-Je dois impérativement vérifier la sécurité des pièces ou séjournera notre client.

Il croisa le regard de l'autre garde du corps qu'il trouva brûlant de soupçons. Il força sa gorge à ravaler la boule qui s'y formait et leur tourna le dos pour fuir l'endroit au plus vite. Traversant le couloir, il tourna tout de même la tête pour rendre le même sourire narquois qu'il avait reçu de la part de Pino' à la gare, lui souhaitant bonne chance de son coté. Il disparut à la première porte qu'il vit et posa le sac au sol de celle-ci. Bien, même si fuir cette atmosphère pesante était sa priorité, il avait tout de même du travail. Il ouvrit le sac de Pi-chi en premier, souriant en regardant l'équipement qu'il avait emporter dont son Berreta. Il prit l'équipement de surveillance et mis la pièce sur écoute et surveillance. Il fit ainsi de même pour toutes les pièces importante de l'ndroit mis à part la salle de bain parce que sérieux … BEURK. Il entendit un grésillement dans son oreillette et la voix de leur superviseur demander la situation.

- Ici Ace, j'ai bientôt mis tout l'endroit sur écoute. Pino' est avec la cible. Terminé.