Déménagement forcé [PV: Teodora L. Svensson]

par **Ronoir Sphycèbe** Mer 4 Juin - 13:19

☼ DÉMÉNAGEMENT FORCÉ ☼
"La joie qui se lit dans tes yeux en découvrant ta nouvelle voisine de chambre"

C'était une journée pluvieuse.

Pourtant cela avait commencé de façon prometteuse. Un grand ciel bleu, un éclatant soleil, des vêtements colorés et des sourires éclatants. Qui aurait pu croire que des nuages noirs arriveraient. Que la pluie commencerait à tomber aux gongs des quatorze heures.

On aurait pu faire confiance à la météo non ? Ronoir avait tout à fait compris qu'il ne fallait pas totalement s'y fier. Elle avait pris l'averse en pleine figure tandis qu'elle circulait en ville. Étant donné que la journée avait bien débutée, elle s'était permis de ne pas prendre de manteau avec elle ou même de parapluie. Elle le regrettait dorénavant. Oh que oui ! Amèrement qui plus est.

Bien entendu, personne ne fit de remarques quand la petite wolf marcha dans les couloirs. La lueur de ses yeux invitait toute personne possédant un humour quelconque à baisser le regard et à passer son chemin. Quant elle arriva devant sa chambre, elle vit que sa clé ne fonctionnait pas. Elle se souvint que sa merveilleuse et grandiose école avait changer certaines personnes des chambres pour « une meilleure entente en raison de certains problèmes réguliers entre certains élèves ». Ronoir était bonne poire, elle apprit la nouvelle sans faire un commentaire. C'était normal que St Leigh School évitait une nouvelle guerre mondiale. Sur le coup, elle avait penser pour celles et ceux qui s'engueulaient et qu'il valait donc mieux qu'ils soient aussi heureux. Néanmoins, tous problèmes ayant des solutions et étant résolus apportent d'AUTRES problèmes.

Ronoir s'éloigna de son ancienne chambre avec un certain regret et marcha semblait-il pendant des heures. Le deuxième étage était immense. Il y avait plusieurs ailes qui se rejoignaient, seulement sur une partie des bâtiments et formaient un carré où en son centre se dresser une jolie cour. Bien que cette partie soit très tranquille en raison de son isolement avec le reste de l’établissement, certains défauts étaient à prendre en compte. C'était loin ! Très loin ! A marcher dans les couloirs sans voir le bout de l'objectif, c'était ennuyeux et pas satisfaisant. Mais encore, ça, ça allait. Mais ce coin de bâtiments était moins moderne, il y faisait plus froid et les chambres n'étaient pas agréables par rapport à celles de la cour principale.

La jeune fille avait pourtant tout accepter sans faire le moindre commentaire, sans qu'un son ne sorte de sa bouche. Mais il y avait un dernier point qu'elle n'avait pas supporter, qui l'avait scandaliser.

Arriver devant la porte, elle entra la clé dans la serrure et ouvrit. Un claquement. Un grincement. La découverte d'un nouveau territoire. Ronoir y avait déjà dormi trois nuits. Son lit était au fond contre le mur donnant sur le dehors. Sa commode était soigneusement ranger, aucune affaire n'y traînait. Son coin aurait pu être parfait si son lit avait été fait. Elle soupira. Elle laissa son sac à l'entrée, vu qu'il était trempé et s'approcha de l'endroit où elle dormait pour faire le lit. Soigneusement fait, elle alla ensuite prendre sa serviette trônant sur son petit fauteuil, l'enroula dans ses cheveux. Elle ouvrit un tiroir, y prit un pantalon gris, un t-shirt à bretelles noires et s'empressa de se changer. Elle fut étonnée quand elle vit qu'elle n'avait aucune paire de chaussettes disponible. Elle haussa les épaules, l'air de dire que ce n'était pas grave. Elle referma brutalement sa commode, faisant tomber pour la même occasion certains de ses objets qui étaient posés précairement en équilibre au bord. Elle s'affala dans son petit fauteuil, ses jambes posés sur un de ses accoudoirs, regarda ses pieds nus dans un air d'attente.

Elle regarda autour d'elle, puis l'autre coin de la pièce où sa voisine logeait. Elle reporta son intention sur ses ongles de pied. Elle se leva, alla chercher son vernis noir. Elle se posa sur son lit, dos contre le mur. Elle ouvrit le vernis, chose qu'elle faisait souvent pour passer le temps. Tandis qu'elle l'étalait, elle réfléchissait à ce qu'elle allait faire ensuite. Ses devoirs étaient déjà fait. Sa dernière mission remontait à quatre jours à peine, elle n'avait plus rien à lire. En effet, Ronoir s'ennuyait.

La pendule n'avait pas fait cinq minutes depuis qu'elle s'était installée sur le lit. Son occupation n'avait rien de distrayant. C'est là, qu'elle entendit son problème. Un cliquetis de porte annonçait la venue de sa camarade de chambre. C'était elle son problème. C'était ça qu'elle reprochait à St Leigh School.

Pour résumer, Rnoir avait accepter de changer de chambres pour aider les personne qui ne s'entendaient pas. Elle avait été mis dans l'une des chambres du bout, isolée et en mauvais état. Elle l'avait mal pris mais avait dit oui. Mais ce qui l'avait énervée, c'est qu'elle, une chef de mission, devait partager sa chambre avec une Fox !

Pas qu'elle avait déjà eu des problèmes avec eux, pas qu'elle partageait les conflits des deux maisons avec enthousiasme. Non, ce qui l'a gênée, c'était quand trois jours, elles s'étaient encore jamais adresser la parole !

Elle regarda d'un coup d’œil, toujours pencher sur sa tâche de peindre ses ongles de pieds. Elle croisa le regard de sa voisine inconnue et se demanda si le silence entre elles allait rester ou partir aujourd'hui.

par **Teodora L. Svensson** Mer 4 Juin - 17:27

Déménagement Forcé

Ronoir Sphycèbe & Teodora L. Svensson

Un soupire désespéré se faufila à travers les lèvres rosées de Teo tandis qu'elle enfonçait sa clé dans la porte de la chambre. Sur son visage, une expression de parfaite lassitude était peint et un épais voile de fatigue pesait sur ses frêles épaules. Comme bien souvent, sa journée n'avait rien présenté de particulier et le temps s'était enfuit de la même manière que la veille ou tous les autres jours qui l'avaient précédés. Bien évidemment, la jeune suédoise n'était pas plus capricieuse qu'une toutes les demoiselles du monde, au contraire, mais ces derniers temps, elle n'aurait pas refusé un maigre changement de routine malgré son aversion habituelle des surprises. Elle n'aurait pas réclamé grand-chose, rien de fabuleux ou d'inexplicable. Elle se serait sans aucun doute contentée d'une bagarre dans la bibliothèque ou de travaux dans le réfectoire, pourquoi pas l'arrivé d'une nouvelle élève, mais rien de semblait vouloir apparaître pour ses beaux yeux.
Comme toujours lorsqu'elle était dénuée d'obligations, elle ne faisait donc que lire ou rêver, assise sous les branches rassurantes d'un saule pleureur dans un petit square non-loin du siège de Sybil. De temps à autres, bercée par le vent et enivrée de soleil, il lui arrivait de somnoler durant de brèves minutes pour finalement se réveiller en sursaut et replonger d'autant plus profondément dans ses songes secrets.

Depuis approximativement une semaine, son désir le plus cher était de se voir attribuer une mission, quelle que soit la classe de cette dernière et son but, elle se serait fait une immense joie d'accomplir sa tache avec le plus de zèle possible. Hélas, comme souvent, les Fox étaient mis de côté puisqu'ils semblaient être les plus "faibles" de St Leigh. Ils n'avaient pas le sang-froid des Loups, le talent de comédien des Corbeaux ou les avantages des groupes des Serpents.
Teo n'échappait aucunement à la règle, on aurait difficilement pu trouver de meilleur petit soldat programmé pour devenir un Renard: associable, elle ne réussissait que difficilement à imiter une expression autre que celle qui lui trottait réellement dans la tête et elle n'était pas le moins du monde apte à assassiner un individu sans raison. Ça, pour sûr elle était bien une petite voleuse! Furtive, rapidité et discrétion était ses principaux principes par tout temps. Mais régulièrement, elle aurait volontiers offert le peu qu'elle possédait contre la peau d'une Wolf, pour ressentir la même peur qu'eux tandis qu'ils exécutaient les périlleuses taches qu'on leur avaient confié, pour être portée par cette inimitable excitation qui ne paraît que lorsqu'on risque véritablement sa vie.
Mais pour la brune silencieuse: rien. Le néant des plus complets. Peut-être en aurait-il été autrement si elle avait eut la prestance d'un chef d'équipe, ils avaient tellement plus de pouvoir qu'une simple élève comme elle, du moins en été-t-elle persuadée, mais elle n'avait rien qui la démarquait de sa voisine de maths ou du garçon assit devant elle en histoire. Alors elle restait paisiblement installée sous son arbre majestueux, attendant patiemment qu'on sonne la sage jeune fille qu'elle était.

Du moins s'y établissait-elle dès qu'une occasion pointait le bout de son nez car le temps présent ce jour-là était bien trop triste pour s'allonger sur son territoire habituel. Une pluie fine mais drue s'était invitée au commencement de l'après-midi. Comme beaucoup de promeneurs réjouis à la vue du ciel azur et des doux rayons du soleil, Teo s'était précipitée hors de sa chambre, avec sous le bras une paire de romans de Jane Austen. Elle avait malheureusement été embarrassée par l'armée de gouttelettes qui lui étaient tombées dessus si soudainement. Désormais, ses précieux ouvrages étaient gondolés, illisibles et, tout comme elle, bien évidemment trempés. Son écharpe pendant comme une vieille serpillière autour de son cou, son cardigan probablement blanc peu de temps avant était désormais transparent, ses baskets mettraient plusieurs jours à sécher et ses cheveux sombres ruisselaient, bref, elle rentrait dans un bien pitoyable état.

En poussant la simple porte blanche, qui n'aurait pas été difficile à forcer même si elle possédait une serrure, une étrange odeur la frappa violemment. Si cette senteur lui était plutôt familière, elle ne parvenait pas à l’étiqueter. Ni un parfum, ni un produit ménager (de toute façon les chambres avaient été nettoyées deux jours auparavant) et sûrement pas de la nourriture. Elle était pourtant certaine de la connaître, mais elle n'eut pas le temps de ses torturer les méninges pour lui attribuer un nom, la réponse survint d'elle même lorsque la Renarde aperçue sa colocataire occupée à s'habiller les ongles de noir.

La petite blonde qui dormait dans la même pièce qu'elle, Teo ne lui avait par ailleurs jamais proposé de converser. A quoi bon? Ni l'une ni l'autre ne semblait avoir besoin de bavasser ou de se confier. Toutes deux faisaient plutôt partie de cette catégorie d'humains aux faux airs de muets. La brune était trop occupée à rêvasser, la froideur du regard de la blonde glaçait le sang et avortait toute conversation. Cette paire d’associables s'étaient étrangement retrouvées dans la même chambre et celle-ci n'était depuis que silence.

La jeune suédoise frissonna. Peut-être à cause du regard claire de sa voisine, plus probablement car elle dégoulinait d'eau de pluie. Délicatement, elle referma la porte mais ne fit ensuite plus le moindre mouvement. Elle resta plantée dans "l'entrée" tandis qu'un ange passait. L'absence de bruit était pesante, presque effrayante car les lieux ne semblaient pas abriter une quelconque forme de vie. Seule la pluie battant contre les carreaux émettait une sorte de musique.
Teodora se glissa finalement furtivement devant sa commode, sortie un t-shirt trop grand de celle-ci et l'enfila prestement, expédiant au pied de son lit sa tenue précédente. L'horrible silence qui était toujours là la metait mal à l'aise, elle cherchait donc quelque chose à dire, n'importe quoi. Elle ne parvint qu'à murmurer un ridicule:

Eh bah, quel déluge!

Avant de s’emmurer à nouveau dans sa taciturnité, légèrement honteuse de n'avoir pu prononcer de paroles plus pertinentes.

par **Ronoir Sphycèbe** Jeu 5 Juin - 17:30

☼ DÉMÉNAGEMENT FORCÉ ☼
"La joie qui se lit dans tes yeux en découvrant ta nouvelle voisine de chambre"

Un claquement indiquait que la porte s'était refermée.

Ronoir baissa la tête et continua de poser son vernis de manière à ne pas croiser de nouveau le regard de la nouvelle venue. Elle sentait avec un certain désagrément son regard peser sur elle. La petite blonde fronça les sourcils, toujours concentrer sur sa tâche. Au bout d'un moment, la Fox alla prendre des affaires et se changer. Rony se permit de lever la tête. Sa voisine était tout aussi dégoulinante qu'elle en arrivant. Celle-ci fit d'ailleurs comme commentaire :

« Eh bah, quel déluge ! »

Ronoir continua son activité sans avoir l'air d'avoir entendu. Après un long moment, elle leva les yeux, fixant le sol et répondit simplement :

« Oui, en effet. »

Puis elle se remit à sa tâche.

Bien. Les premières paroles venaient d'être échangées. Rony ne savait pas vraiment ce quel devait rajouter. Elle avait envie de connaître la brunette, mais en même temps, elle appréciait ce silence. Elle n'y voyait pas là le temps suspendu, une pression pouvant rendre mal à l'aise. Mais quelque chose d'épanouissant. Pour les oreilles. Elle savourait le silence. Sans le montrer bien sûr. Elle aurait pu continuer à faire de l'antipathie mais elle sentait que la Fox n'était pas de cette avis.

Elle soupira.

Puis, elle referma le flacon au produit noir, le jeta sur l'oreiller et se r-adossa contre le mur.

« Bon... »

Premier mot, après un uuuultime effort de Ronoir. Elle porta son attention sur les livres de la brunette.

« Tu aimes lire ? » demanda-t-elle, incitant ainsi à la conversation. « Moi, j'aime beaucoup ! Mais je n'ai pas de nouveaux livres... Il faudrait que je pense à aller à la bibliothèque... »

La blonde se contrôla à ne pas partir dans ces réflexions. Les premières conversations sont toujours les plus importantes. Il en valait pour ces nuits les prochains mois.

Ce rappelant d'un détail important, elle leva brusquement la tête :

« En fait, comment tu t'appelles ? »

par **Teodora L. Svensson** Jeu 5 Juin - 18:59

Déménagement Forcé

Ronoir Sphycèbe & Teodora L. Svensson

Suite aux maigres mots que Teodora avait soufflés, il n'y eut tout d'abord pas la moindre repartie. La jeune suédoise émit deux hypothèses pour justifier le nouveau règne du silence: soit sa colocataire ne l'avait pas entendu, chose fort probablement car le ton qu'avait employé la demoiselle était fort discret; soit la petite blonde ne voulait tout simplement pas engager la conversation, elle n'avait en effet que peu l'air de vouloir s'entretenir avec une inconnue durant des heures. La brunette laissa donc tomber l'idée probablement saugrenue de vouloir discuter et elle porta alors son attention sur les lambeaux que ses romans ne tarderaient pas à devenir tant la pluie les avaient ravagés.
Cependant, tandis qu'elle faisait l'état des lieux de "Sense and Sensibility", une réponse inespérée survint. La renarde silencieuse, qui avait finit par oublier la présence d'une autre individu dans la pièce, sursauta légèrement, essayant vainement de camoufler sa surprise. Si elle n'avait pas véritablement entendu les paroles de la louve, elle supposa que cette dernière avait approuvé l'énervement que le mauvais suscitait chez elle, sur ses lèvres se dessina alors un sourire discret plein de satisfaction. Cette réaction des plus enfantines était dû à l'absence de considération qu'elle recevait habituellement de la part de ses camarades, elle prêta donc une oreille attentive à la suite du discours de son interlocutrice.

"« Tu aimes lire ? Moi, j'aime beaucoup ! Mais je n'ai pas de nouveaux livres... Il faudrait que je pense à aller à la bibliothèque... "

Le sourire de Teo s'étira d'autant plus tendit que ses joues prenaient un peu de couleurs, une lectrice! Quel bonheur! Les quelques restes de timidité qui planaient sur la suédoise prirent leur envole, discuter de son centre d'intérêt principal la mettait toujours de bonne humeur et lui déliait si facilement la langue! Mais elle n'eut pas le temps de répondra car déjà l'autre dévoreuse de roman la questionnait à nouveau:

" En fait, comment tu t'appelles? "

Alors notre petite renarde s'empressa de s'exprima, laissant place à un flot de paroles quelques peu emmêlées:

" Même si officiellement je suis Teodora, appelles-moi Teo! Et oui, j'adore lire! Si je préfère en général les polars nordiques, je lis aussi beaucoup de SF, Bradbury, Huxley ou Orwell, classiques! Enfin, ces livres là -elle désigna les deux épaves échouées sur son oreiller- ils sont sûrement bons pour la poubelle!
-Elle marqua une brève pause- Et toi? "

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par **Ronoir Sphycèbe** Lun 9 Juin - 14:52

☼ DÉMÉNAGEMENT FORCÉ ☼
"La joie qui se lit dans tes yeux en découvrant ta nouvelle voisine de chambre"

Rony n'aurait pu prononcer qu'un "Ouah" après la tirade que sa voisine avait lâchée sans reprendre son souffle.

Elle préféra ne rien dire et se contenta de la regarder d'une manière modérée et polie. Ainsi la renarde s'appelait Teodora. Très joli prénom, ça va sans dire. La louve se sentit très perplexe quand elle vit un grand sourire éblouissant illuminer le visage de la brunette. Elle se demandait en quel honneur elle avait le droit à cette facette de sa personnalité. Ronoir s'empourpra, très gênée. Oui, elle lisait. Mais que pouvait-on faire d'autre dans cette école ? Les instruments de musique n'étaient pas tolérés, internet, valait mieux pas en parler. De tout façon, les élèves de St Leigh School n'avait pas vraiment d'argent et d'objets personnels. Tout ça revenait un peu à cette académie. Ils étaient dépendants d'elle en gros. Ils l'aidaient, ils étaient "récompensés" d'une certaine manière. Ils pouvaient avoir des passions, certes. Ronoir préférait emprunter des livres à la bibliothèque et lire tranquillement dans un coin que de passer son après-midi à faire des entraînements de haut niveaux jusqu'à épuisement. Forger son esprit en lisant construisait l'âme. L'âme aidait à renforcer les attributs du corps. C'était pour ça que Rony lisait. Afin de se construire.

C'est vrai qu'elle était devenue une petite passionnée. Peut-être moins que la jeune fille se trouvant debout en face d'elle, mais elle avait des ressources.

Elle se leva et s'approcha de la renarde. Elle lui prit des mains les deux livres, enfin plutôt les deux épaves comme elle avait dit, et les examina.

« Ils sont peut-être un peu abimé par la pluie, mais ils peuvent être restaurés. Demande aux gérants de la bibliothèque ! » , conseilla-t-elle.

Elle les déposa sur la commode de Teodora et alla s'assoir dans son petit fauteuil.

« Moi je lis plus des romans policiers et j'ai une certaine préférence pour les romans historiques. "Le clan des Otoris" "Le secrets d'Aramanth" ou même des livres de Francis Walder. La science-fiction aussi, c'est pas mal ! Mais je lis plus des nouvelles de SF que des longues histoires. »

Elle se tourna, toujours assise sur le fauteuil et tendit le bras vers sa table de chevet pour prendre les livres qu'elle avait terminée la semaine dernière.

« Tiens, des thrilling wonder stories ! De la SF ! »

Rony aurait pu sourire, si elle avait su comment faire.

« C'est l'un des seuls livres qui m'appartient ! Les autres, je les empreinte à la bibliothèque. »

Sa dernière phrase en disait bien gros sur leur académie. Était-ce un reproche ? Peut-être. Mais la louve n'allait pas approuvé cette supposition.

« Teodora, donc... Moi je m'appelle Ronoir.»

La blonde n'allait pas se permettre de l'appeler Teo même si celle-ci l'avait autorisé à la nommer comme ça. Elles se connaissaient à peine. Ronoir ne l'avait pas dit comment la surnommer, car cela faisait peut-être trop familier. Elle était quand même chef d'équipe. Il ne fallait pas l'oublier.

« Je ne t'ai jamais vu en entraînements. Peut-être qu'à cause des changements récents, nous sommes dorénavant dans la même classe... »

Rony trouva qu'elle avait beaucoup, beaucoup parlé. Bien qu'elle parle comme ça avec ses "amis", c'était un record pour elle avec une fille qu'elle connaissait depuis de trois jours.

par **Teodora L. Svensson** Dim 29 Juin - 23:46

Déménagement Forcé

Ronoir Sphycèbe & Teodora L. Svensson

Certes, briser de temps à autre les engrenages de la routine ne pouvait réellement faire de mal à personne, mais tout de même, Teodora avait sorti un discours bien long comparer à ses habitudes de faussee muette. Elle décida donc de laisser la parole à sa voisine de chambre, de plus, monopoliser la conversation semblait souvent fort impoli et si la demoiselle n'avait pas reçu les conseils de parents en bonne et dû forme, elle avait tout de même connaissance des manières à adopter en société pour ne pas paraître grossière aux yeux de son entourage. Se replongeant dans ce silence qui était devenu une seconde peau, elle écouta sagement à son tour ce que la blondinette avait à raconter. Adoptant tout d'abord une position peu naturelle, trop strict pour une adolescente, elle se laissa finalement peu à peu glisser contre le mur froid et croisa ses jambes un peu plus négligemment qu'à l’accoutumé.

Tandis que Ronoir, puisqu'elle se nommait ainsi, autant utiliser son véritable prénom plutôt que de la désigner par de vagues descriptions, s'enthousiasmait à son tour sur la littérature, Teo se sentit pleinement satisfaite d'également découvrir en cette jeune fille une passionnée de l'union de l'encre et du papier. Cependant, elle laissa naître sur son visage une grimace discrète à l'évocation des bibliothécaires. En effet, furetant bien souvent parmi les rayonnages du royaume des livres, la jeune suédoise aurait dû se faire fort apprécier des gardes de ce qu'elle considérait comme un maigre paradis terrestre, cependant, une ridicule mésaventure avait attiré leur foudre sur la brunette quelques jours auparavant et elle n'avait pas osé y remettre les pieds depuis. Il le faudrait pourtant bien un jour. Mais, l'attention de son interlocutrice la toucha malgré tout un brin et une amatrice de Science-fiction ne pouvait être qu'une personne formidable se persuada la renarde.

Remarquant à peine que la demoiselle aux cheveux clairs avait rejeté avec panache l'idée d'utiliser des surnoms pour l'instant, Teodora continua à boire son flot de mots, suivant avec presque impatience le mouvement de ses lèvres. Lorsque Ronoir eut terminer, la jeune suédoise ne reprit pas immédiatement la parole, il lui fallait peser ses phrases avant de les usées. Chaque syllabe ouvrait malgré tout une lucarne sur votre âme et un unique terme pouvait déterminer l'attitude d'un individu face à vous.

"Il est vrai que je ne t'y ai jamais remarqué non plus, mais j'ai tendance à me faire oublier, ce qui est plutôt pratique il faut l'avouer. De plus, il me semble que tu es une chef d'équipe alors tu as le droit de d'absenter pour certains cours non?" finit-elle pas souffler sur un ton reposé.

Teodora se sentait apaisée. Leur discussion passionnée avait éteint les rares feux de trouble qui brûlaient en elle. L'impression de plénitude qui flottait autour de la demoiselle lui donnait le sentiment d'être assise sur un petit nuage.

par **Ronoir Sphycèbe** Ven 4 Juil - 12:03

☼ DÉMÉNAGEMENT FORCÉ ☼
"La joie qui se lit dans tes yeux en découvrant ta nouvelle voisine de chambre"

Voilà ce qu'il fallait retenir : Ronoir Sphycèbe est un chef d'équipe.

Oui elle l'est et quoique puisse dire les autres entre eux, elle n'avait pas chaumé pour l'avoir. Grâce à ce poste, elle pouvait se balader librement dans des endroits qui normalement sont interdits aux élèves mais elle pouvait aussi rater certains de cours si elle le voulait. Et ça, c'était bien.

Certes, Rony était une bonne élève, elle n'utilisait pas cet avantage pour sécher des cours. Elle travaillait bien, écoutait et absorbait les informations avec un grand intérêt. Elle s'ennuyait en cours que qu'en elle était vraiment énervée. Sans doute parce-qu'elle était trop impatiente de sortir. Ce qui était bien de rater des cours à Sybil, c'est qu'ainsi on n'était pas le même discours sur toute la base de cette école. Défendre un pays, etc... La louve en avait jusque là, fallait l'avouer. Elle aimait bien accomplir des missions mais dès qu'elle sortait dans la rue, elle enviait les personnes qui dessinaient, qui lisaient des livres autres que celle de la bibliothèque de St Leigh School. Quand elle allait dans les bistros, c'était toujours pour une raison et non par plaisir. D'être devenue chef d'équipe apportait un grand réconfort dans cette frustration continuelle.

Au moins grâce à ça, elle pouvait faire des choses interdites sans être sanctionnée. La belle vie quoi !

Bon, il est vrai qu'elle n'avait jamais vu aux entraînements la fox. Elles avaient pourtant le même âge et les mêmes cours globalement. Teodora lui expliqua qu'elle était du genre discrète : comme s'effacer aux yeux du monde. Rony nota cet info dans un coin de sa tête. Elle ne broncha pas et accepta cette explication sans faire le moindre mouvement.

« J'assiste la plupart du temps aux cours non obligatoires. Bien qu'il est vrai que ces derniers temps, je saute pas mal de cours... Et non par flemme, hein. Surtout parce-que c'est ennuyeux. »

Rony détourna la tête et regarda l'heure. Et beh ! Déjà 16h... Plus on parlait, plus le temps passait vite ! Etait-ce si captivant que ça ? Sans doute...

« Déjà 16h ? Ca te dirait qu'on aille à la salle d'entraînement ? Il a personne à cette heure-là. Les autres doivent bossé ou se promener... Malgré le mauvais temps... »

Elle se leva brusquement, pris ses affaires de sport et alla près de la porte. Elle se retourna et lui dit :

« Tu viens ? »

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