St Leigh of Sybil
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Si une place se libère [PV : Caleb Sútil]

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Si une place se libère [PV : Caleb Sútil] Empty Si une place se libère [PV : Caleb Sútil]

Message par Cyril Marsh Jeu 10 Juil - 12:26

         Comme toujours la cafétéria était bruyante. Trop bruyante au goût du jeune Cyril Marsh, qui se fraya rapidement un chemin dans la cohue bruissante après avoir rempli son plateau-repas.

         Naturellement, les tables étaient toutes pleines. Personne ne semblait partir, et les seules tables qui se libéraient d’un bloc étaient immédiatement prises d’assaut par des groupes d’adolescents qui les investissaient en un éclair.

         Une raven doubla Cyril et, lui adressant un sourire faussement apitoyé, alla s’installer sur une table qui venait de se libérer. Le jeune loup attendit, en silence, qu’une place se libère. Il s’adossa au mur et détailla ceux qui passaient devant lui. Soudain, une table de quatre place se libéra, et deux fox se dirigèrent immédiatement dessus. Cyril les suivit tranquillement, et installa son plateau sans lever les yeux. Les deux fox s’entre regardèrent, puis hochèrent la tête et partirent en quête d’une autre place. Le jeune homme ne comprit pas immédiatement pourquoi ils ne s’étaient pas tout simplement installés à ses côtés. Les loups n’aimaient pas particulièrement les renards, lui avait-on dit. Et alors ? Etait-ce une raison suffisante ?

         Il baissa les yeux et fixa le contenu de son plateau. Des blettes. Une tranche de rôti de veau. De la salade verte dans un petit bol à part. Deux tranches de pain. Et un yaourt sans sucre. Il saisit sa fourchette et, dédaignant la salade qu’il repoussa négligemment du bout de l’index vers le bord du plateau, s’attaqua sans enthousiasme au plat principal. Les blettes étaient fades et le rôti était froid. Cyril ne soupira même pas. La nourriture de la cafétéria pouvait être bonne. Comme l’attestaient les plateaux des autres élèves de St Leigh autour de lui, on pouvait se servir des french fries, du steak, des pâtes et des boulettes de viande, de la pizza, du dahl et même des falafels. Cyril avait longuement hésité à choisir ces derniers plutôt que les blettes, mais il n’avait pas faim. Aussi, au lieu de gaspiller de la nourriture mangeable, il avait sélectionné ce qui lui paraissait le plus infâme.

         Aussi loin que portaient ses souvenirs, il ne se rappelait pas avoir mangé un jour de bonnes blettes. Peut-être avant d’être pris en charge par Sybil, sans doute. Il avait vaguement en mémoire le goût d’un gratin fumant de ces légumes honnis, qui ne lui était pas si désagréable.

        Il chassa ces souvenirs futiles de son esprit lorsqu’il entendit un fracas d’assiettes. Un élève avait dû renverser accidentellement son plateau, ou bien un autre élève particulièrement mal intentionné lui avait fait tomber. Il secoua la tête, sans y prêter attention, et avala une bouchée de rôti. Il la mâcha longtemps, longtemps…puis il se résigna. Non, il n’avait décidément, absolument et définitivement pas faim. Il déglutit et avala avec difficulté le minuscule morceau de rôti, puis soupira.

         Il décida de colmater malgré tout son estomac avec les deux tranches de pain qui attendaient sagement sur le coin du plateau et semblaient, de loin, être la seule nourriture propre à la consommation sur celui-ci.

         A la seconde même où il s’apprêtait à saisir l’une d’elles, ses doigts, gourds à force d’être serrés autour de sa fourchette, butèrent contre le bord de la tranche de pain avec raideur, ce qui eut pour effet (désastreux) de l’éjecter hors du plateau. Cyril la regarda effectuer un saut carpé disgracieux en franchissant le bord recourbé du plateau, puis glisser mollement sur la table en face de lui. Il poussa un profond soupir d’exaspération et tendit la main pour saisir la tranche de pain, la porter à sa bouche, et la grignoter lentement, les yeux dans le vague que formait la place vacante devant ses yeux.



Dernière édition par Cyril Marsh le Jeu 10 Juil - 15:04, édité 1 fois
Cyril Marsh
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Message par Caleb Sútil Jeu 10 Juil - 14:58

Ce lieu-là débordait de vie. Les rires retentissaient d’un côté, alors que de l’autre quelques voisins de table se taquinaient, avec plus ou moins d’ardeur. La plupart des tables étaient investies par une seule et même maison mais, ponctuellement, certains avaient osé  se mélanger à d’autres, peut-être par intérêt, peut-être par franche camaraderie. D’autres, il l’imaginait, avaient du se forcer à partager leur table par manque de places libres.
La cafeteria était toujours bondée le mardi.

Caleb adorait cette atmosphère bruyante, où St Leigh toute entière partageait – et cela arrivait rarement – un seul et unique but : celui de se ravitailler. Et ce jour encore, le jeune homme n’allait pas y manquer !
S’il y avait bien un moment pour user et abuser de la "générosité" de l’établissement, c’était celui-ci. Il espérait cependant que le menu serait à la hauteur de ses espérances.

Dès qu’il vit le dahl, plat indien associant avec saveur lentilles et épices, toute crainte s’envola. Ce plat était de loin son favori, et il sut d’avance qu’il allait se régaler. Pour compléter son plateau-repas encore trop léger, il fit le choix d’un steak bien saignant, d’une salade d’avocat et pour finir, d’un chausson aux pommes. Après une heure de maths épuisante, l’espagnol se disait qu’il méritait cette récompense. De plus, tout ce qu’il consommait n’impactait nullement sa ligne, alors pourquoi s’en priver ?

Il fit quelque pas, avant de se rendre compte que sa sacoche débordait littéralement, semant derrière lui ses affaires. Jusque là, tout avait tenu bon, mais les mains désormais occupées par le plateau repas, l’exercice s’avérait difficile. L’espagnol posa son plateau, cala le tournevis qu’il avait fait tomber entre ses dents, posa sa boîte d’allumettes entre son plat et son entrée, et prit les tenailles qui empêchaient la fermeture de son sac, dans sa main gauche. Ainsi chargé, Caleb se mit en quête d’une place libre, trésor très convoité dans cette cafeteria.

Le jeune homme enjamba avec précaution un élève qui avait fait tomber son assiette, regrettant au passage le gâchis, salua d’un sourire les serpents qu’il croisait, et vit finalement la table qui lui convenait.

Étonnamment, un jeune homme seul l’occupait. De dos, Caleb ne sut dire si c’était par choix ou par défaut. Mais le serpent n’allait pas passer une occasion trop belle de pouvoir enfin s’attabler. Et par chance, il aurait quelqu’un avec qui converser. Sinon son arrivée ferait fuir l’occupant, lui laissant la table pour son usage personnel.
Tout bénef.

Le serpent s’installa avec fracas, plus qu’il ne l’eut voulu. Il songea qu’il devait avoir l’air stupide, un tournevis dans sa bouche mais il ne sut dire si son voisin de table l’avait remarqué.

Une fois installé, et même étalé, Caleb prit le temps de dévisager celui qui lui faisait face. Il s’agissait donc d’un loup. L’espagnol se félicita de l’avoir dérangé. Il chassa cette pensée de son esprit. Puisqu’il n’aimait pas qu’on juge avec condescendance sa maison, il ne pouvait agir de cette façon. Quand bien même les loups lui semblaient arrogants, installés dans une sorte de confort privilégié que leur procurait leur statut de maison "forte".

Le serpent quitta sa réflexion pour étudier davantage le jeune homme. Contrairement à ce qu’il avait pensé, celui-ci semblait plus jeune que lui. Sa tignasse que Caleb aurait qualifié de roux foncé, sans toutefois en être sur, dissimulait son regard, ne permettant pas à l’espagnol de deviner si oui ou non sa présence avait été remarquée. Pourtant, il n’était pas des plus discrets.

Sa salade d’avocat rapidement finie, Caleb reporta son attention sur son voisin de table, et conclut qu’éventuellement, tout affamé qu’il était, il avait peut-être piqué la place de quelqu’un, et bien qu’il ne sût pas trop si ce loup là avait des amis, il décida de briser le silence.

- Salut ! La place était libre ? demanda-t-il, d’un ton enjoué et coupable à la fois.

Caleb remarqua ensuite l’assiette à peine touchée de l’inconnu, et quand il identifia le menu que celui-ci avait choisi, il ne put s’empêcher d’ajouter, en plaisantant :

- Pas étonnant que tu ne manges rien avec un menu pareil … tu es allergique aux bonnes choses ?
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Message par Cyril Marsh Jeu 10 Juil - 16:01

         Alors qu’il fixait le vide, son champ de vision s’obstrua soudain. Cyril quitta sa rêverie éveillée. Un remue-ménage coloré d’objets en tout genre, tels que des tenailles ou un tournevis, tournoya un instant sous ses yeux. Le jeune loup cligna fortement des yeux et observa le nouvel arrivant dévorer sa salade d’avocat comme si de rien était avant de lancer

- Salut ! La place était libre ?

         La place était-elle libre ?! Il fallait s’en occuper avant ! Vu son visage, il devait être bien plus âgé que Cyril, au moins en classe B. Cyril ne pouvait pas se permettre de lui intimer l’ordre de débarrasser le plancher, à moins de vouloir particulièrement se mettre les snakes à dos. Pour un élève de classe C de stature minable et de renommée inexistante, il y avait mieux à faire pour se forger une réputation. Il baissa les yeux, faisant mine de s’intéresser à ses blettes froides.

- Pas étonnant que tu ne manges rien avec un menu pareil … tu es allergique aux bonnes choses ?

         Cette fois-ci, Cyril manqua de s’étrangler. Mais il les avait apprises où, les bonnes manières, celui-là ? Il expira en silence, inspira à nouveau. Reprit possession de ses moyens et refoula sa colère, puis leva le malotru regard le plus aimable (ou plutôt le moins vide) qu’il était en mesure de mobiliser. Il força également un petit sourire.

         En vérité, à bien regarder le visage du snake, celui-ci n’avait pas l’air méchant, ni même condescendant. Il souriait, simplement. Cyril chassa du mieux qu’il pût sa hargne manifestement injustifiée (bien que l’individu installé à sa table cumule les désavantages d’être bruyant en plus d’être mal élevé) et croqua dans un bout de pain.

- J’ai pas faim. Alors j’ai pris des trucs dégueu. Pour pas gaspiller.

         Il avait parlé la bouche pleine, à toute allure, et en sacrifiant les règles de grammaire élémentaires qu’il chérissait au profit d’un langage « adolescent » et « cool ».  Il jeta un coup d’œil au plateau du snake et avisa avec un brin d’envie le dahl et le steak. Puis, à la seule pensée de manger, son estomac se souleva, fit vingt-six loopings, deux vrilles, une chandelle et revint à sa position initiale, laissant le jeune loup secoué et pâle.

         Il cessa de grignoter son pain et tourna nerveusement ses pieds sous la table, ce qui eut pour effet de faire craquer bruyamment ses chevilles. Il n’avait vraiment plus faim pour le coup. Mais alors, plus du tout. Il déposa sa tranche à demi croquée sur son plateau d’un geste maladroit et tenta de sourire.

         Il devait trouver quelque chose à dire. Pour meubler. L’ambiance était pesante, et il ne voulait pas passer pour un imbécile. Après la pâleur, le rouge lui monta aux joues et son cerveau s’embrouilla confusément dans un océan de phrases creuses à lancer au cas où un ange passerait au dessus d’une table.

- Tu…tu es en classe C…euh…B ?
bégaya-t-il
   
        Ici, il n’avait pas d’amis. Il ne voulait pas que le même scénario que dans les établissements précédents se reproduise ici, à St Leigh. Il n’avait plus envie d’être considéré comme le petit garçon rouquin et solitaire, bizarre, au regard vide, qui passait le plus clair de son temps à lire de gros livres traitant de sujets inintéressants ou à rêvasser assis sur un rebord de fenêtre.

- Ça sera pareil ici aussi ! se moqua le Danseur par-dessus son épaule. Tu es depuis longtemps ce petit garçon aux yeux égarés, et tu le seras toujours !

         Cyril sursauta et se retourna brusquement, comme à chacune des interventions impromptues du Danseur. Bien sûr, il s’agissait d’une lubie, d’un fantasme et d’une obsession maladive. Le Danseur n’existait que dans son imagination et sur le petit bout de canson qu’il gardait toujours près de lui.

         Soudain, il se rappela de la présence du snake face à lui. Il n’était pas seul ! Son sursaut et son regard par-dessus-son épaule n’auraient probablement pas échappé au jeune serpent, qui ne manquerait sans doute pas de le prendre pour un fou.  Cyril se retourna vers son plateau, le visage décomposé.



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Message par Caleb Sútil Jeu 10 Juil - 17:37

La plaisanterie, peut-être un peu brusque maintenant qu’il y pensait, eut le mérite de faire réagir son interlocuteur. Il crut même voir celui-ci se tendre un bref instant, mais ce fut si bref que Caleb pensa avoir imaginé une réaction hostile chez ce jeune homme. D’autant plus que celui-ci lui faisait maintenant un timide sourire, dévoilant son regard par la même occasion, regard qui ne traduisait aucun agacement selon l’espagnol.

- J’ai pas faim. Alors j’ai pris des trucs dégueu. Pour pas gaspiller.

Caleb loua les intentions du jeune homme qui semblait respectueux des autres et de son environnement. Pour le coup, il se sentit un peu désolé d’avoir fait une entrée en matière si brusque, mettant sans doute mal à l’aise ce loup qui n’avait rien demandé. Sútil n’en laissa toutefois rien paraître, ne voulant pas que l’autre se fasse de fausses idées à son propos. S’ils se connaissaient mieux, il s’excuserait peut-être, mais ils n’avaient pour l’instant partagé qu’un support appelé table. Rien d’extraordinaire.

L’espagnol vit le regard que l’autre lançait à son repas, et alors qu’il allait lui en proposer – à contrecœur tout de même – il remarqua sa soudaine pâleur, et en conclut que le jeune homme souffrait sans doute de maux de ventres. ¡ Vaya ! Je suis trop bête ! Il ne peut pas manger ces délicieux plats, ça l’attriste sans doute, et je le taquine JUSTEMENT à ce propos, pensa Caleb tout en se reprochant mentalement sa bêtise.

La voix peu assurée et même bredouillante du jeune homme vint troubler sa culpabilité :

- Tu…tu es en classe C…euh…B ?

Le snake haussa un sourcil, ne sachant pas si ce lapsus traduisait la réelle pensée de son interlocuteur, mais voyant le rouge lui monter aux joues, Caleb comprit qu’il l'intimidait sans doute et que celui-ci faisait malgré tout des efforts pour engager la conversation. Bon, c’était un peu pathétique de perdre ses moyens pour si peu, mais la tension avait été rompue, et pas par ses soins, mais par ceux de son interlocuteur.

- Oui, en classe B ! Et toi ?

Caleb savait pertinemment que celui qui lui faisait face était plus jeune que lui, et donc en classe C. Mais il savait également que personne n’aime se voir rabaisser, et que tous les enfants du monde se mettent à bouder quand leurs parents leur rappellent leur condition de petit être chétif. L’espagnol jugeait que l’estime de soi permettait à un individu de se construire, et n’allait donc pas faire cette erreur. D’autant plus que son voisin de table pourrait profiter d’un peu plus de confiance en lui.

Celui-ci se retourna d’ailleurs brusquement, semblant chercher dans la foule une menace. Son teint semblait encore plus pâle qu’au naturel lorsqu’il se mit à scruter son plateau d’un air décomposé.

Inquiet à l’idée qu’un autre élève puisse embêter impunément la personne avec qui il conversait, Caleb hésita à lui demander ce qu’il se passait. Même si ses muscles ciselés et ses poings fermes laissaient penser que le jeune homme pouvait parfaitement se défendre tout seul, d’autant plus que c’était un loup sans doute forgé aux rudiments du combat, le serpent se demanda si sa "timidité" ne l’empêcherait pas de répliquer.
Oh et puis, ce n’étaient pas ses oignons. Il ne connaissait l’autre que depuis quoi, cinq minutes ? Celui-ci était peut-être juste torturé par ses démons. Tout le monde en avait, des démons, après tout.

Il lui demanderait plus tard si l’occasion se représentait.
En attendant, une autre question d’ordre essentiel devait être posée.

- Au fait, moi c’est Caleb. Caleb Sútil. ¿ Y tú ? Comment tu t’appelles ?

L’espagnol décida de lui tendre la main, puisque son interlocuteur avait fait l’effort de relancer la conversation. Chacun son tour d’y mettre du sien.
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Message par Cyril Marsh Lun 5 Jan - 22:28

La question n'était pas tout à fait celle à laquelle il s'attendait.

- Au fait, moi c’est Caleb. Caleb Sútil. ¿ Y tú ? Comment tu t’appelles ?

Il avait plutôt présenti une question comme "Il y avait quoi derrière ?" ou "Pourquoi tu t'es retourné ?" ou encore une provocation en duel du style "Tu veux de l'eau ?" mais finalement, il avait face à lui un snake pas trop inapte aux relations avec autrui et doté soit d'une finesse et d'un savoir-vivre remarquables, soit dépourvu de tout sens de l'observation. Il répondit sur un ton un peu plus assuré et moins bégayant

- Cyril Marsh ! Comme devant mallow dans marshmallow

Oups. Il avait lâché ces mots d'un ton stupide et désinvolte, à mi-chemin entre la mini-explosion de joie due au plaisir de pouvoir s'exprimer auprès d'une personne sensée sans passer forcément pour un idiot et le sarcasme désabusé de celui dont le nom peut être à l'origine d'une anthologie de jeux de mots de mauvais goût. Cyril souffla un coup et se concentra pour éviter de rougir. Petite victoire sur ses joues qui fut de courte durée lorsqu'il vit la main tendue du snake. Nouveau fard, il baissa les yeux. Devait-il lui serrer la main ? Les snakes étaient plutôt fourbes...

Se rendant compte que l'espagnol avait peut-être mieux à faire que d'attendre une demi-heure qu'on lui secoue la paluche, Cyril s'empressa maladroitement pour faire ce qu'on attendait sans doute de lui et commença immédiatement à se sentir idiot. Relâchant la main, il fouilla à nouveau son répertoire de phrases idéales en cas de silence gêné et reprit en se demandant s'il avait fait le bon choix :

- Tu aimes faire exploser...des bâtiments ?

Il regarda le snake dans les yeux en forçant un sourire. Une nouvelle fois, il eut bel et bien la sensation que le jeune homme qui lui faisait face n'était pas animé de mauvaises intentions à son égard. Il inspira discrètement un grand bol d'air et son sourire se fit moins crispé, plus naturel.

- Peut-être qu'il va te faire exploser toi, petite tête ! se moqua le Danseur dans son dos. Ca nous ferait des vacances !

Aucune surprise ni aucune contrariété ne passa sur le visage du wolf lorsqu'il l'entendit. Cette fois, Cyril ne s'était pas retourné.


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